Togo: Système de riziculture intensive adopté sur la ZAAP de Nano

Ce système de riziculture intensive (SRI) vise à améliorer la production de riz, en particulier pour les femmes, tout en réduisant les ressources utilisées.

“La FAO et le gouvernement ont retenu le riz comme la culture principale pour notre initiative une culture, un pays que nous appelons OCOP. Donc pour le Togo, c’est le riz qui est la principale culture. C’est pourquoi la FAO a choisi le site de la ZAAP de Nano où nous avons d’abord distribué des intrants, des semences améliorées à tous les bénéficiaires ici qui en produisent”, indique Dr Djiwa Oyétounde, chargé de bureau de la FAO au Togo

“Nous voulons ensuite leur apprendre les bonnes pratiques de production du riz parce que l’initiative pour le Togo veut aussi qu’on fasse une production verte, une production durable. Et la technique du SRI est une stratégie de production durable du riz, qui demande moins d’intrants, mais surtout qui permet d’ajouter de la matière organique qui est déjà de l’agroécologie” ; poursuit-il.

Le système de riziculture intensive permettra surtout aux femmes bénéficiaires d’améliorer leur production en utilisant moins de semences de riz, moins d’eau et moins d’engrais chimiques.

Le système se déploie en plusieurs étapes dont la première concernant les semences, le traitement des semences, le tri des semences. La deuxième étape concerne l’apport de la matière organique qui rentre dans la préparation du sol.

Ensuite on a l’installation de la pépinière et suivra le repiquage après 8 à 12 jours. Une fois le repiquage fait, c’est la gestion de l’eau et l’entretien de la parcelle qu’il faut vraiment respecter.

“Au niveau du SRI, quand vous repiquer, il faudrait maintenir une humidité sur au moins 2 à 3 semaines. Que ce soit en semi-directe ou au repiquage, il faut de l’humidité sur cette durée” explique Dieudonné Djagba, formateur et chef d’agence ICAT Tandjouaré

La valeur ajoutée du SRI

Dans l’ancien système, les producteurs utilisaient jusqu’à 80 kilos de semences de riz sur un hectare. Avec ce système, ils auront juste besoin de 10 kilos.

“Nos productrices vont beaucoup gagner. Dans l’ancien système, on recommande que l’eau soit dans la parcelle en permanence. Mais avec le SRI, on attend que l’eau s’assèche avant d’apporter encore”, précise le formateur Djagba.

Il y a aussi l’utilisation de l’engrais minéral. Dans l’ancien système, il faut 4 sacs de NPK, 2 sacs d’urée. Avec ce système, c’est 2 sacs de NPK, 1 sac d’urée. Donc le producteur économise au niveau de l’engrais minéral.

De manière concrète, le système SRI permet d’augmenter la production tout en réduisant les coûts et les ressources au bénéfice des agriculteurs. Pour la FAO, promouvoir le SRI sur ces sites de production, c’est participer aussi à la production durable du riz au Togo.

*ZAAP= zone d’aménagement agricole planifiée

 

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